Soko Phay

Cambodge, l’art devant l’extrême

À PARAITRE EN 2025

24,00  TTC

Au Cambodge, environ deux millions de personnes – soit près du quart de la population – ont péri entre 1975 et 1979, à la suite de déportations, de meurtres de masse et de famines. Face au génocide perpétré par les Khmers rouges, l’art est un défi que les artistes doivent surmonter. Rithy Panh, Vann Nath, Séra, Svay Sareth ou encore, dans la seconde génération, Davy Chou, Vandy Rattana, Guillaume Suon, Jenny Teng n’ont eu de cesse de faire œuvre de mémoire, pour s’élever contre le déni et l’effacement des morts sans sépulture.
Cinquante ans après le début des massacres dans son pays, Soko Phay revisite les relations entre le témoignage et la fiction et montre comment les œuvres mémorielles donnent à penser les séquelles profondes au sein de la société cambodgienne. La création, par ses ressources symboliques, permet de dévoiler ce qui a été dérobé au regard, tout en assurant le travail de transmission des événements non-inscrits dans l’histoire officielle.

Soko Phay est professeure en histoire et théorie de l’art à l’université Paris 8. Elle a consacré de nombreuses publications à l’art devant l’extrême, dans ses relations avec la mémoire et l’histoire. Elle a notamment dirigé ou co-dirigé : Cambodge, l’atelier de la mémoire (2010), Cambodge, le génocide effacé  (2013), Archives au présent (2017), Cambodge, cartographie de la mémoire (2017), Les génocides oubliés ? (2020), Le paysage après coup (2022) et Rwanda, l’atelier de la mémoire. Des archives à la création (2022).

Ouvrage publié avec les soutiens du Laboratoire Arts des images et art contemporain (AIAC / Université Paris 8) et du Centre de recherches sur les arts et le langage (CRAL-UMR 8566 CNRS/EHESS).