Bleu Bic vévé

Je bois beaucoup de café et j’écoute de la techno.
Mes temps de création correspondent à un besoin vital de canaliser et d’extérioriser des blocs d’émotion brute comme dans une féroce pulsion de danse. Ils sont portés par une urgence. Il me semble être une machine organique dont le moteur serait en surrégime et dont tous les voyants seraient allumés. Je me sens, comme le dit William S. Burroughs, « dans le danger de l’immédiateté ». Sans cette tension, mes peintures me paraissent molles et fatigantes à regarder.
J’utilise de façon obsessionnelle les mêmes matériaux produits par l’industrie, les mêmes couleurs, je répète les mêmes sujets, les mêmes compositions sans autre but qu’apaiser le moment présent.
Livret de l’exposition Bleu Bic vévé d’Anthony Jacquot-Boeykens à La Centrale.